Chèques Commerces

Chèques commerce-Joseph Cloes-28/02/2013

 

  1. Introduction

 

L’actualité récente met en lumière les effets pervers d’une certaine forme de mondialisation.

Nous ne citerons à titre d’exemple que les scandales dans le monde financier et bancaire, Arcelor – Mittal et les lasagnes à la viande de cheval.

Il appartient à tous les citoyens ainsi que plus spécialement aux services publics de mettre en œuvre des actions visant à réduire ces effets pervers.

 

  1. Le principe – Monnaie locale.

 

Les chèques – commerce constituent fondamentalement une monnaie locale, utilisable donc exclusivement entre acteurs vivant dans un espace local.

Un territoire communal tel que celui de la Commune de Dalhem correspond bien à cet aspect du principe.

A l’heure actuelle, il existe dans le monde environ cinq mille  monnaies locales, en France près de trente et  en Allemagne une soixantaine de communes vivent au rythme des monnaies locales.

En Belgique, on va du RES (Louvain) au Toreke (Gand) en passant par l’épi (Meix-devant-Virton) ou le Ropi (Mons).

 

A côté de chez nous, la Commune de Blegny a mis le principe en œuvre.

Elle ne nous en voudra pas si nous nous inspirons largement de son travail.

 

  1. Avantages de la monnaie locale.

 

Les monnaies locales visent à investir 100 % des montants dans l'économie réelle et, par là :

  • à redonner du sens concret à l'argent
  • à  favoriser l'emploi et le know how des artisans,
  • à créer du lien.

 

Consommer localement, c’est aussi réduire les transports couteux, découvrir son terroir et profiter d’une assurance-qualité réelle basée sur la connaissance directe et réciproque des acteurs.

C’est également participer au maintien d’une activité locale évitant ainsi la dérive vers la cité-dortoir.

 

  1. Organisation – Fonctionnement.

 

Le fonctionnement repose sur trois types d’acteurs :

 

  • receveur.
  • payeur.
  • émetteur.

 

  1. Description des acteurs.

 

  • Le payeur initial est un organisme (p.e. l’administration communale de Dalhem) ou une entreprise ou un citoyen.
  • Le receveur final est un artisan, un indépendant, un commerçant ou de manière générale un prestataire de service, basé et actif sur le territoire de la Commune de Dalhem.
  • Le payeur et le receveur non autrement qualifiés paient et reçoivent en intermédiaires entre le payeur initial et le receveur final.
  • L’émetteur est l’organisme qui émet des chèques-commerce d’une valeur faciale – en euros - déterminée et qui en gère la circulation. Cet organisme doit avoir des frais de fonctionnement aussi réduits que possible. Il va de soi aussi qu’il ne peut pas faire de bénéfice, donc son statut doit être celui d’une association sans but lucratif.

 

  1. Description du mécanisme:

 

  • Le payeur initial se procure, (en les payant en euros)  auprès de l’organisme – émetteur les chèques-commerce dont il a besoin.
  • Le payeur donne au receveur un certain nombre de chèques-commerce à titre de récompense, de cadeau d’amitié ou en reconnaissance d’un service reçu.
  • Le receveur final rentre les chèques – commerce qu’il a reçus à l’organisme – émetteur et celui-ci lui donne en échange  la contre-valeur en euros.

 

  1. Rôles de la Commune.

 

La Commune joue d’abord le rôle de moteur dans la mise sur pied de l’organisme - émetteur dont le but statutaire  doit d’ailleurs être la promotion au sens large de l’activité et du commerce local.

La Commune joue aussi  le rôle de payeur initial en accordant sous forme de chèques – commerce les primes et cadeaux communaux distribués notamment lors des naissances, mariages, mérites sportifs et toutes raisons similaires et assimilables.